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Compte rendu de l’échange citoyen organisé par l’ACO du Roannais, le vendredi 1er mars de 20 h à 22h au Centre Notre Dame, 65 avenue de Lyon à Roanne.

Etaient présentes 29 personnes


Groupe « Organisation de l’Etat et des Services Publics

Nous constatons un recul des services publics organisé par l’état et nous nous posons la question de quels services publics avons-nous besoin et que va-t-il en rester dans une politique de repli ?

Les autorités publiques justifient cela par le développement des nouvelles technologies comme Internet

Mais - des pans entiers de la population n’ont pas ces outils ou ne les maîtrisent pas. En conséquence, beaucoup de personnes vont rester sur le bord de la route.

- Beaucoup de couacs sur Internet. Il faut alors doubler par un dossier papier.

- Zone blanche et non accessibilité.

- Perte de liberté de choix : Par exemple, pour trouver une place en crèche sur l’agglomération roannaise, il y a une plate-forme, un guichet unique pour t’inscrire. Avec ce système, tu n’as plus la liberté de vraiment choisir selon ton lieu de vie, de travail.

- On oblige le citoyen à avoir Internet et c’est lui qui paie l’abonnement, le matériel…

Les autorités justifient cela avec des arguments discutables : Les gens utilisent moins les services publics (trésoreries…) ou les services comme la poste, les guichets de gares… mais ce sont eux qui réduisent les heures d’ouverture au public (préfectures, sous- préfectures), qui adoptent des horaires non adaptés au public, qui transfèrent les services publics dans les chefs-lieux, qui ferment les services publics dans les quartiers.

Autre constat : Il manque des fonctionnaires de terrain et il y a trop de fonctionnaires de haut niveau coupés du terrain et des réalités du quotidien des citoyens. Nous souhaitons la réorientation des services publics sur le terrain pour des services publics de proximité avec des agents qui aident les usagers dans leurs démarches. Utiliser l’argent public pour financer des emplois de terrain au lieu de privilégier des emplois hors terrain.

La question est : comment mieux faire fonctionner les services publics en supprimant des emplois ?

Des solutions alternatives existent dans certains endroits :

  • Maison des services publics

  • Bus itinérant


Nous soulignons aussi le manque de formation de certains fonctionnaires ou de certaines personnes employées dans les services à délégation de service public.

  • Exemple de Pôle Emploi où on n’a pas affaire aux mêmes personnes et ou on ne demande pas les mêmes papiers suivant à qui on a affaire.

  • Au rectorat, les contractuels se forment sur le tas. Donc quelle formation pour les employés (es) des services publics qu’ils soient fonctionnaires, contractuels, vacataires …. On dépend trop des personnes à qui on a affaire.

Demande à ce que les usagers des services publics soient pris en considération dans leur globalité et non par tranche.

Quelqu’un souligne aussi le fait que la réforme de la fonction publique veut accroître le recours à des contractuels d’où encore plus de précarité. (Par contre, comment gérer les personnels qui sont incompétents ? et ce pendant toute leur carrière, remarque une participante). Comment évaluer ces personnels ? Qu’en faire ?

Comment l’employeur prend-il alors ses responsabilités dans le public ?

Mais soulignons que les fonctionnaires dans leur immense majorité font leur boulot.

Les personnes « incompétentes » se retrouvent aussi dans le

 privé !


L’état est un très mauvais employeur :

  • Pas de médecine du travail (éducation nationale …..)

  • Mise en place de la mutuelle pour le privé alors qu’il n’y a

 pas de prise en charge de la mutuelle pour les fonctionnaires.
  • En tant qu’employeur, les entreprises collectent l’impôt à  

 la place de l’Etat

Demande que l’état s’applique à lui-même ses propres

 propositions.


Démocratie :

L’intercommunalité est une couche supplémentaire.

Une fois qu’on a voté, nous ne sommes plus vraiment en

 démocratie.

Exemple : Roanne Agglomération, des commissions

 intercommunales ont été mises en place mais elles ne se

 réunissent pas.

La plupart des personnes sont attachées à la commune car c’est

 la proximité qui prime. Mais trop de responsabilités sont portées

 par les maires, ne pas couper les moyens aux communes.

L’Etat doit garder ses missions régaliennes car transférer de

 nouvelles missions aux collectivités territoriales (encore faut-il

 savoir de quelles missions on parle, cela peut être dangereux :

 on établit de « petits princes ».


Nous soulignons que rendre les services publics trop distants des

 gens est illogique alors que l’on parle de transition écologique,

 d’où la proposition de ne pas dépasser 5 kms pour avoir accès à

 ces services publics.


Une remarque : la CAF n’est pas un service public, c’est une

 branche de la Sécurité Sociale.

Comment financer la Sécurité Sociale si on supprime les

 cotisations. N’est-ce-pas une manière pour l’Etat de s’approprier

 sa gestion.


Les dernières questions sont mal posées.

Elles semblent considérer que les services publics fonctionnent

 mal et que la seule solution passe par le tout-internet.

Beaucoup de services publics se sont améliorés comme les

 impôts …. Ils sont dans l’ensemble beaucoup plus accessibles.

Certains services publics souffrent comme la Santé avec les

 hôpitaux où il manque des emplois à la base. Mais tous, nous le

 soulignons que les services publics doivent certes évoluer et non

 rester figés mais qu’il faut absolument les préserver car ils sont

 facteurs de cohésion et de solidarité.



Groupe Transition écologique :

Lecture du document du gouvernement


L'écologie ne concerne pas seulement les émissions de gaz carbonique, il y a aussi tout ce qui est plastique, l'obsolescence etc...

« On a un gendre routier Il est allé à Nîmes pour prendre des papillotes, qui sont fabriquées à Roanne, et les amener à Lyon. Il y a une plate-forme « Révillon ». Cela fait beaucoup de trajets.

Les poids lourds polluent, usent le goudron, ne respectent pas toujours les limitations de vitesse, traverse la France et ceux qui sont étrangers ne paient aucun impôt. Pourquoi ne pas faire payer une taxe en fonction des kilomètres parcourus en France en leur mettant une puce électronique. Mais sans augmenter les taxes des routiers français. On pourrait aussi utiliser les péniches sur les canaux Les porte-containers polluent aussi beaucoup

Il y a beaucoup de gens qui covoiturent pour aller au travail, et puis il y a Blablacar, mais c'est pour des trajets plus longs.

« Pourquoi au niveau des communes on ne pourrait pas s'organiser quand on fait le même trajet que le voisin ? J'habite dans un village, pour aller à Roanne on est obligé de prendre sa voiture. »

On ne parle pas de la pollution des sports mécanisés, peut-être parce que cela rapporte de l'argent.

Il existe des voitures de courses électriques, mais les batteries ne sont pas recyclables et polluantes . Et la question de la production d'électricité se pose. Les vieilles voitures de France, partent à l'étranger, en Afrique ou en Europe de l'est, et elles polluent beaucoup là-bas .D'autre part,les casses sont saturées de voitures avec les primes que donne le gouvernement pour en acheter des moins polluantes,. Certaines pourraient servir à des étudiants ou des gens qui ont peu de moyens, même si elles consomment un peu plus.Il faut de l'énergie pour construire une voiture et tout n'est pas recyclable. La pub joue beaucoup pour changer de voiture. On devrait interdire la pub.

L'informatique aussi pollue. Les mails sont stockés dans de grandes unités qu 'il faut refroidir. Envoyer un mail n'est pas anodin. Quant à stocker ses photos sur le cloud.... c'est pareil. Même si on se sert de la chaleur produite pour chauffer d'autres bâtiments.     

L'informatique devait supprimer le papier. «  J'ai fait des démarches à Pôle emploi et à la CAF, il faut donner des photocopies, ils pourraient se faire passer les papiers. C'est bien que Pôle emploi et les ASSEDIC se soient réunies. »

Et le scandale de la viande qui venait de Pologne. Il faut privilégier les circuits courts pour les courses. Il faut voir le gaspillage dans la grande distribution, et les emballages. Il y a quelques années, les tripes arrivaient emballées dans des boîtes plastiques un peu comme des Tupperwares, qui allaient à la poubelle ; j'en ai récupéré pour faire du rangement. Maintenant, elles sont dans des poches plastiques, sous vide. Et ce n'est pas recyclable.

« Pour le fromage blanc acheté à « Près d'ici » à Renaison, on rapporte les faisselles elles sont nettoyées et réutiliser ».  « Quand j'achète du fromage, je ne prends que ceux qui n'ont qu'un emballage. »

Et pour le chauffage ? Comment se chauffer sans polluer ? On ne sait pas. C'est difficile de choisir.

Il faut isoler. Il y a l'isolation à 1 euro.  « Chez les voisins ils ont pulvérisé.. parfois c'est mal fait, mal fini » Et c'est nous qui payons

« Pour l'eau chaude, on a un chauffe-eau solaire, avec des serpentins, pas de panneaux photovoltaïques. On n' en parle pas mais pendant 4 mois et demi c'est uniquement le soleil qui chauffe notre eau »

Chacun en tant que citoyen a des choix à faire

On a besoin d'une réflexion de fond pour savoir ce qu'on fait, ce qu'on peut faire. Pour moi, c'est « Laudato si » .. Si tous les dirigeants se basaient sur ce texte....


Groupe Fiscalité et dépenses publiques :

  • L’information existe, mais on ne la lit pas ! au niveau communal, on a le budget dans le bulletin municipal, mais on ne sait pas comment le lire pour comprendre les enjeux et les choix. Tout est important ! Les questions budgétaires sont difficiles, il faudrait de la vulgarisation.

  • Peut-être faudrait-il des temps d’explication et de compréhension à plusieurs ?

  • Il ne faudrait pas voter de budgets déficitaires ! Ils grossissent la dette qui coûte chère y compris aux nouvelles générations !


  • Le fort prélèvement n’est pas forcément une tare ! Ce peut être un atout !

  • J’ai été opéré, qui a payé ? les impôts, les cotisations sociales… On paie tout sa vie pour rien quand on est en bonne santé, et d’un seul coup, on dépense plus que tout ce qu’on a cotisé ! Le débat de la fiscalité prend en compte l’ensemble des prélèvements obligatoires, mais il ne faut pas confondre les cotisations d’assurance sociales, payées sur les salaires, les cotisations retraites qui sont des salaires différés, et les impôts qui sont l’expression de la solidarité nationale. L’amalgame crée de la confusion.

  • Ce qui compte, ce n’est pas ce que chacun paye, c’est la solidarité !


  • On n’est pas en démocratie, les députés font ce qu’ils veulent !

  • Personne ne me représente, je ne rencontre jamais de député !

  • Niches fiscales : Plus on gagne, moins on paie parce qu’on a plus de niches fiscales ! Il y a des réductions d’impôts si on emploie une personne à domicile, ou si on investit dans l’immobilier, cela crée de l’emploi et permet à plus de monde de payer des impôts, ça permet aussi de réduire le travail au noir et d’ouvrir des droits à la retraite pour les salariés concernés. Ce sont les excès qui sont en cause ! L’optimisation fiscale qui est faite pour échapper à la fiscalité !

  • Quelles infos sont disponibles pour évaluer la performance fiscale des « niches » ?


  • Il faudrait décentraliser la fiscalité, sans remettre en cause l’équilibre national entre les régions riches et les autres, l’Etat est garant de la solidarité et de l’équilibre national !

  • Le RSA concerne beaucoup de monde, mais quelles actions pour favoriser le retour au travail ? Quelles formations peuvent se mettre en place pour répondre aux besoins de l’économie ?

  • Tout le monde paye des impôts, ne serait-ce que la TVA : 20% des revenus pour tout le monde ! La justice fiscale passe par le mixte des différents impôts, il faut regarder globalement et non pas chaque impôt séparément.

  • Il faudrait :

    • Réduire la TVA sur les produits de première nécessité

    • Revoir le panier ménager. Le téléphone, Internet sont des produits de base !

    • Augmenter les impôts sur le revenu, avec sa progressivité qui prend en compte les différences de revenus.


  • « On y a droit, on prend ! Même si on n’en a pas besoin, c’est gratuit ! » Mais qui paye ? Rien n’est gratuit !

  • Les conditionnements de médicaments ne sont pas adaptés aux traitements ! Il y a du gaspillage ! Il y a des tricheurs, parmi les usagers, mais aussi parmi les industries. Il y a un fort lobbying des laboratoires pharmaceutiques en France !

  • Il faudrait diffuser les traitements à la hauteur des besoins !


  • Il faudrait revoir la répartition des dépenses ! Mais il est difficile de mesurer les enjeux de chaque budget !

  • Pour l’équilibre, on peut jouer sur la réduction des dépenses, mais aussi sur l’augmentation des revenus, il y a de nombreux demandeurs d’emplois qui voudraient payer des impôts !



Groupe Démocratie et citoyenneté


Préambule : Le débat national provoqué par les Gilets Jaunes pose la question de la démocratie : Faut-il toujours avoir des responsables d’un mouvement organisé pour dialoguer avec le gouvernement ? Est-on obligés de descendre dans la rue pour se faire entendre ? Petit débat : La violence est-elle nécessaire ou pas ? L’un d’entre nous dit : Oui et non, car si on ne tape pas du poing sur la table, on ne sera pas entendus. D’autres répondent : la violence appelle la violence. D’autres : un gouvernement trop autoritaire est une violence qui appelle à la violence. ‘’ J’ai ramassé des coups, parce que je n’avais pas fait la grève.’’ Dernière remarque sur les Gilets Jaunes : ‘’ Les revendications du départ ne sont plus celles de maintenant.’’ ‘’Ils sont contre tout et cela nous interpelle.’’’’ Je ne vais pas aux manifs, ce serait hypocrite, puisque j’ai tout ce qu’il me faut.’’


La politique (ou mieux : le politique)

‘’ Quand j’étais plus jeune, je voulais entrer dans un parti. Mais dans le parti qui m’aurait intéressé, sur le Roannais, deux candidats seulement avaient des engagements concrets dans la société. Du coup, je n’en ai pas fait. Quoi qu’il en soit, on fait de la politique à la base par nos choix de vie, dans les achats

Des jeunes politiques militent pour une troisième voix, mais ils n’ont pas été entendus.

‘’ Il faudrait comme en Belgique un vote obligatoire.’’ ‘’ Les bulletins blancs devraient être pris en compte, pas seulement numériquement ‘’ ‘’ Les femmes ont + de conscience politique qu’autrefois, où elles votaient souvent comme leur mari. Il n’y a pas de culture politique suffisante, on vote pour tel candidat, sans connaître tous ses choix, on ne lit pas jusqu’au bout les feuilles. Les jeunes aiment les extrêmes, droite ou gauche. Il faudrait une remise en valeur du Parlement


La démocratie

commence à la base par le respect des autres, des lieux publics. Ça commence dans la famille. On est dans une société trop libérale. ‘’ L’initiation à l’écologie est mieux faite aujourd’hui qu’autrefois.’’ Cependant aujourd’hui on trouve moins de bénévoles qu’autrefois : repli sur soi. Le bénévolat ne doit pas prendre la place de salariés : Emmaüs fait attention à ça.

Un référendum ? Sur un sujet précis. Mais c’est problématique, par ex. pour le mariage pour tous.


Les inégalités sociales

Notre système économique est construit avec les disparités de salaires. ‘’ Mon fils travaille en joaillerie à Lyon. Il a fabriqué des boucles d’oreilles à 70.000 € alors que lui-même n’est payé que 1200 € par mois.’’

Il faudrait passer d’une économie de coopération et non pas de compétition. La pub à la télé coûte un prix fou. ‘’ Il faut faire comme les autres, ou même plus que les autres.

L’économie maintenant est mondialisée, on est un peu dépassé 

Nous nous sommes retrouvés, heureux de nous revoir.

Nous avons commencé par nous présenter car nous avons accueilli une nouvelle sœur de l'Assomption qui est venue vivre à Roanne en foyer-logement.

Puis nous avons commencé à nous interroger sur le titre de la résolution : Avance au large et jetez vos filet » Ce qui nous a permis de bien prendre conscience que « avance » au singulier indique que l'on choisit personnellement d'avancer, qu'on y est appelé individuellement, avec ce que nous sommes, nos idées personnelles, et une multitude de petites démarches dans notre vie de tous les jours. Et l'on « avance au large, vers l'inconnu, où on ne pensait pas aller.

«  Jetez vos filets » on a besoin d'échanger ensemble pour agir ensemble, c'est ensemble qu'on récolte les fruits de nos actions, nos différences portent du fruit, c'est Jésus qui nous appelle, nous rassemble, nous envoie (par deux). Nous jetons le filet mais on n'est plus acteur du résultat.

Nous avons ensuite lu la résolution et on a remarqué que nous vivons déjà ce qui est écrit.

Nous avons ensuite parlé des agirs : ceux du secteur et nous avons décidé de veiller à ce qui se vit sur le Roannais au niveau du travail et de soutenir les luttes syndicales avec si possible une parole de l'ACO, La question de relais reste ouverte et à réfléchir.

Nous avons ensuite distribué un gros poisson par équipe pour prendre un agir pour cette année et un petit poisson à chacun des membres pour un agir individuel :une petite action, une attention particulière à porter dans ce qu'on vit déjà.


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